Les élections présidentielles: tous au pied de mur ?

Le plais d’El Mouradia est vide depuis les derniers élections, l’actuel président n’y reçoit plus personnes, désormais, tout se passe à sa résidence au bord de la mer. Que faire ? La situation est inédite ! Un président qui ne peut plus parler à son peuple, (il s’exprime que par courrier lu par des émissaires). Il ne peut plus cacher sa maladie, et qui ne lui permets plus de se représenter aux élections, selon la constitution algérienne en vigueur ; néanmoins des propositions pour remodeler l’actuelle constitution, pour l’énième fois, afin qu’il puisse se prolongé le mandat en cours (une idée qui a été abandonnée vite) ? Multiplier les changements de la constitution confirme l’idée qu’elle est « un habillage sur  mesure pour chaque président ». Pas de continuité, ni de stabilité possible, l’héritage intergénérationnel reste à construire et surtout l’idéal d’un Etat républicain, que nos innés ont voulu construire, reste encore une lettre morte ! Car, la loi implicite, qui fait clopiner le pouvoir politique algérien, est passée  d’une structure militaro-ethnique à l’indépendance à militaro-économique (voire financier) aujourd’hui. Les institutions politiques, y compris l’opposition, ne jouent plus leur rôle escompté par la loi, elles seraient entre les mains des intérêts claniques. Les appelles à l’institution militaire restent également dans l’impasse ! La société civile et l’opposition sont impuissantes pour s’organiser et surtout pour offrir une alternative fiable. Nous sommes dans le flou !

Le peuple est désorienté, instabilisé et départagé entre ceux qui veulent une stabilité incarner par l’actuel clan et d’autre qui espère à une nouvelle dynamique politique. Cette division laisse une amertume et un dégout pour certain et de la cupidité pour d’autre. L’émigration,  pour ceux qui peuvent, est devenue une nécessité pour offrir un avenir meilleur à ses enfants. Certains jeunes ont épuisé leur espoir en Algérie, ils le cherchent dans d’autres horizons ! Ce qui est humain, à l’aire de la mondialisation, l’algérien en fait partie !  Ce n’est pas criminel d’espère à un mieux pour soi et à sa progéniture ! Le pire c’est de les laisser dans un avenir incertain !  

En effet, l’actuelle élection est marquée par le silence et l’agitation des spectres hésitants ! Elle n’y est plus un débat de projet de société, mais un référendum « pour » ou « contre » l’actuel président ? Le seul et unique issu c’est une personnalité de consensus national ! Laquelle ! La régression des débats sur un projet de société et l’absence de renouvellement politique  ont étouffé la politique en Algérie. L’émergence des nouveaux hommes politiques, qui peuvent assurer la gestion des affaires de l’Etat avec responsabilité, pourrait prendre quelques années, voire des décennies. Ainsi, la personnalité de consensus serait contestée quel qu’elle soit son bord politique et/ou sa neutralité ! Sommes-nous condamnés au fait accompli ? Non, la solution existe et possible quand la volonté de changement est affichée.